Dyscalculie « Aides pédagogiques par l’informatique

Dyscalculie

La dyscalculie

Trouble (dys) du calcul

 

Définition

La dyscalculie est un trouble spécifique de l’apprentissage du nombre et du calcul, se caractérisant par de grandes difficultés dans le domaine mathématique.

Il existerait quatre formes de dyscalculie:

  • La dyscalculie du traitement numérique (difficultés à lire, écrire et utiliser des stratégies de comptage),
  • la dyscalculie des faits numériques (difficultés à mémoriser les tables),
  • la dyscalculie procédurale (difficultés à planifier et exécuter les étapes d’un calcul) 
  • la dyscalculie visuo-spatiale (difficultés à placer les nombres en ligne et à les manipuler).

Toutefois, de nombreux enfants dyscalculiques éprouvent des difficultés dans tous ces domaines.

 

Manifestations scolaires

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Les enfants dyscalculiques ont des difficultés:

 

  • lors du dénombrement : ils utilisent fréquemment leurs doigts ou autres objets pour compter.
  • dans le transcodage entre les chiffres arabes et chiffres écrits.
  • dans la lecture et l’écriture des nombres (exemple : lire 26 pour 62, écrire 707 pour 77, lire 6 pour 9).
  • lorsqu’il faut aligner les chiffres.
  • pour manier la numération en base 10.
  • dans le calcul mental.
  • dans la mémorisation des tables (addition, soustraction, 
multiplication et division) ou des formules mathématiques.
  • dans les opérations mathématiques.
  • à reconnaître les éléments importants dans un problème.
  • à saisir et à utiliser les termes mathématiques (ex. : la différence, la somme, la quantité, plus que, moins que, deux fois plus que) et donc à comprendre les énoncés de problèmes mathématiques.
  • à se représenter visuellement les problèmes et à comprendre des notions 
visuo-spatiales, comme la mesure ou la géométrie.
  • à développer des stratégies ou à réfléchir à plusieurs pistes de solutions possibles, à planifier la résolution d’un problème.

 

On remarque plus largement…

  • que face à un problème, l’élève ne sait pas par où commencer.
  • qu’il résout les problèmes de façon impulsive.
  • que l’élève a souvent en parallèle des difficultés à gérer l’argent.

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Adaptations pédagogiques générales

  • Expliquer à la classe pourquoi l’élève a droit à des aménagements, et couper court à toute stigmatisation
  • Valoriser les efforts et non les résultats (mettre en place un outil permettant de mettre en évidence les progrès et les efforts de l’enfant)
  • Établir une routine souple pour les devoirs
  • Soigner la collaboration avec les parents :
  • En établissant des contacts réguliers (en utilisant un carnet de bord par exemple)
  • En valorisant les efforts observés en classe et non les résultats

 

Adaptations pratiques en classe 

  1. Pour les consignes :
  • inciter les élèves à survoler le matériel avant le début de l’intervention.
  • établir des objectifs avant le début de l’activité.
  • lire le problème avec lui ou recourir à un pair lecteur.
  • orienter l’attention des élèves sur certaines informations.
  • surligner les mots importants du problème.
  • illustrer par des exemples.
  • fournir des indices pour mettre en évidence certains éléments des consignes, des formulations de problèmes ou des questions :

 

  Utiliser des indices de couleur ou des surligneurs

  Agrandir les feuilles d’exercices

  Utiliser des feuilles de papier quadrillées

  Utiliser du matériel de manipulation

  Morceler le travail

 

  • lui faire construire un lexique mathématique.
  • s’assurer de sa compréhension (demander à l’élève de reformuler dans ses 
propres mots, lui demander de l’illustrer, au besoin).

 

 

  1. Pour la résolution de problème :
  • donner plus de temps pour réaliser un exercice.
  • réduire le nombre de problèmes à résoudre.
  • fournir un plan pour la résolution des problèmes.
  • demander de reformuler le problème dans ses propres mots.
  • demander de se raconter une histoire ou de dessiner les éléments du problème.

 

  • favoriser les exercices concrets dans lesquels des situations de vie de tous les jours sont impliquées (ex. : l’épicerie). Il en est de même par l’utilisation de matériel tel que des dessins, de vrais objets, des réglettes, etc.
  • vérifier ses calculs en employant une liste de vérification (à cocher) sur laquelle figurent les principales erreurs que l’élève commet le plus souvent.

 

  1. Pour les calculs :
  • procurer des fiches décrivant la procédure pour effectuer chacune des opérations.
  • tracer des colonnes pour bien situer les nombres avec leur valeur de position.
  • permettre d’utiliser la calculatrice s’il n’arrive pas à retenir ses tables.
  • accepter que l’élève utilise ses doigts pour faire les calculs mentaux.
  • comprendre que l’élève peut inverser les signes mais effectuer le bon calcul.
  • pointer les chiffres positionnés à l’envers, mais ne pas sanctionner l’inversion si le résultat est bon.

… Et plus largement:

  • donner aux élèves dys- plus de temps pour réaliser un exercice.
  • les faire travailler avec un ami qui ne fera pas le travail à sa place.

 

 

Liens et bibliographie

Girard, J., René de Cottret, J. & collaborateurs (2003). Différencier nos pratiques pédagogiques. Aider les élèves à risque et intégrés à participer activement pour vivre des succès quotidiens. Commission scolaire Riverside 2003.

Enseigner aux élèves avec troubles d’apprentissage, édité par l’AGERS (Ministère de l’enseignement – Fédération Wallonie-Bruxelles), 2012.

Guide d’accompagnement pour les élèves ayant des besoins particuliers. Commission scolaire des Laurentides, 2011.

Kruck, J. & Bouvet, L. (2015). Troubles neuro-développementaux. Tableaux cliniques, évaluation et orientation. Editions In Press, Paris.

 

Pour aller plus loin…

 

Mazeau, M. & Pouhet, A. (2014). Neuropsychologie et troubles des apprentissages chez l’enfant.
Du développement typique aux dys-. Masson, Paris.